Reunion publique 8 février 2018 organisée par FRACTURE: prÚs de 600 personnes venues s'informer

La réunion co-organisée par la Métropole et Fracture jeudi soir à Solaize a permis de lever le voile sur ces aménagements qui seront lancés dans le cadre du déclassement. Objectif, décongestionner le trafic.

• 1/ L’épineux nœud de Ternay À l’extrémité Sud du département, c’est là où s’entrecroisent, et se congestionnent déjà les flux de l’A46, de l’A7 et de l’A47. La création de nouveaux échangeurs, censés absorber le surcroît de trafic, était envisagée par la Métropole. Ce qui a provoqué une levée de boucliers des élus du secteur (hors Métropole), et de Fracture. « On a le droit de respirer », lance Claude Bosio, le maire de Chasse-sur-Rhône. Son voisin de Ternay, Jean-Jacques Brun, s’agace de ces projets « prévus sur notre territoire et pour lesquels on n’est jamais concerté ». Requête bien reçue. Les premières hypothèses retournent dans les cartons. « On relance les études pour un réaménagement global de la liaison A46-A7 et sur le débouché de l’A47 », promet Jean-Luc Da Passano, le vice-président en charge des déplacements. « C’est évident d’associer les maires », ajoute David Kimelfeld.

• 2/  L’étroite bretelle de Manissieux C’est Gilles Gascon, le maire de Saint-Priest, et président de l’association Grand Est Métropole, qui s’en inquiète. Au nord, la jonction A432-A46 se fera par Manissieux… Où passe l’A43. Un casse-tête, car ce croisement est déjà congestionné, sans même parler de la suppression de plusieurs hectares de zone naturelle pour bétonner des échangeurs. Persuadé que ce “shunt” ne réglera pas le problème de trafic sur la rocade (N346), l’élu réclame une action sur la bretelle de Manissieux qui se retrouve aujourd’hui… à une seule voie. « Sur le nœud de Manissieux, on n’a peut-être pas fouillé la question jusqu’au bout. Il ne faut pas s’interdire de relancer des études. On le fera », répond le président de la Métropole.

• 3/ L’infernale sortie de Solaize Guy Barral est aux premières loges. Le maire de Solaize voit, tous les jours, une file ininterrompue de voitures s’étendre sur l’A7 pour sortir à Solaize et irriguer les communes du Sud-Est, sans même parler de Vernaison ou de Charly. « Des bouchons à gogo », résume-t-il. Et une situation extrêmement dangereuse avec une voie de droite congestionnée… et des 38 tonnes qui vous frôlent à 90 km/h. Sans même parler de la présence des sites Seveso de la Vallée de la chimie ou de la gare de Sibelin… « La Métropole travaille sur une nouvelle bretelle de sortie qui remontera jusqu’à la station-service qui doit disparaître dans un avenir proche dans le cadre du plan de prévention des risques technologiques », annonce Guy Barral. Les deux ronds-points situés sur la D36 seront réaménagés et élargis, comme le pont qui enjambe l’autoroute. Du changement aussi sur la liaison Ouest. Avec un nouveau pont de Vernaison et une reconfiguration du passage à niveau « qui est une vraie difficulté », selon l’élu. Des projets qui permettront d’améliorer la circulation… d’ici 2022- 2023.

Les questions qui fâchent

L’étude de danger de la gare de Sibelin  - ce mystérieux document est toujours en gestation… alors qu’il est indispensable pour savoir quel sort sera réservé au fuseau Sud du contournement ferré de l’agglomération lyonnaise (CFAL) dont le tracé est dénoncé par la fédération Fracture et la Métropole. « Cette gare de triage est un problème pour notre agglomération », reconnaît le maire de Solaize qui, comme ses collègues, semble suspendu aux décisions de SNCF Réseau.

Des capteurs de pollution : Fracture s’interroge. Pourquoi l’Est lyonnais est-il si peu densément couvert par les stations de mesure ? Seules trois stations hors Métropole qui enregistrent la pollution “de fond” à Saint-Exupéry, Genas et Ternay… Fracture qui s’alarme de la hausse du trafic, réclame de nouvelles implantations.

Prolonger l’A432 au Sud : ce qui reviendrait à créer un grand contournement Est, puisque cette partie Sud de l’autoroute «irait se connecter à Reventin-Veaugris» comme le rappelle Paul Vidal, président de la Communauté de communes de l’Est lyonnais et maire de Toussieu. Une solution qui a les faveurs des communes de l’Est et de Fracture qui milite depuis longtemps pour cette hypothèse. - Prolonger l’A432 au Sud : Fin de non-recevoir à la Métropole. « Il faut être pragmatique. Je n’agiterai jamais de solution non finançable et qui verra le jour pour les enfants… de nos arrière-petits-enfants », tranche le président de la Métropole.

Transports en commun : dommage que le Sytral et la SNCF n’aient pas été représentés jeudi soir… Car à l’Est, on réclame à cor et à cri des parcs relais et la réouverture de la gare ToussieuChandieu. C’est ici que se trouve la population, c’est ici que le déficit de lignes fortes se fait sentir.

Le déclassement, comment ça marche ?

On déclasse, et après ? C’est tout l’enjeu des réflexions en cours entre la Métropole et l’État. La fédération Fracture affiche de sérieux doutes sur le calendrier et s’alarme : les voiries, aujourd’hui saturées, seront asphyxiées avec les reports de trafic escomptés. Car le principe du déclassement, c’est celui des vases communicants. 115 000 véhicules passent tous les jours dans le tunnel de Fourvière. 50 000 seront à terme absorbés par l’Anneau des Sciences, le tronçon ouest du périphérique. 50 000 passeront par le nouveau boulevard urbain aménagé sur l’emprise de l’autoroute entre Écully et Pierre-Bénite.

Restent les 15 000 véhicules en transit. Ils devront bifurquer à l’Est. Via l’A46 Nord, l’A432 payante et, après avoir obliqué à Manissieux, sur l’A46 Sud qui passera à trois voies. Dans un premier temps, avec un objectif 2020, ce seront les poids lourds (1 500, plus les 1 000 qui circulent sur le périphérique Laurent-Bonnevay) qui devront être déviés du cœur de l’agglomération


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